Saint-Cyr-les-Vignes

Saint-Cyr-les-Vignes


 

La commune de Saint-Cyr-les-Vignes est située sur la rive droite de la Loire, au sud-est de Feurs. Elle est à cheval entLame en silexre la plaine du Forez et les premiers reliefs des Monts du Lyonnais. Cette partition se fait dans la proportion respective de 2/3 pour 1/3 et son territoire est coupé en deux, dans le sens est/ouest par la rivière de la Toranche. Dans la partie ouest, le territoire de Saint-Laurent-la-Conche constitue une enclave triangulaire, tandis qu’au sud-est, c’est celui de Saint-Cyr-les-Vignes qui s’immisce entre les communes de Maringes et de Bellegarde-en-Forez.

Le ramassage de matériel lithique sous forme d’éclats bruts ou retouchés a été une constante des prospections sur la commune. Ces découvertes sont constituées le plus souvent de pièces uniques ou d’éléments en silex, en très petit nombre. La cause principale est à attribuer, peut-être, aux mauvaises conditions climatiques lors de la prospection, qui n’ont pas permis d’avoir une vision claire des terrains. Nous savons, par expérience, que les sites protohistoriques nécessitent un lavage important par les pluies, conditions non réunies pour cette campagne ; la quasi absence de tessons de terre cuite (un seul tesson), datant de cette période, peut en être une autre conséquence. Quelques outils taillés ont été ramassés, principalement des lames ou lamelles, notamment près des Lyonnes ou une très belle lame conserve des traces de lustrage sur son tranchant. Haches poliesDeux haches polies ont été ramassées dans la même zone géographique. La première a sa surface fortement altérée ; elle était accompagnée d'un tesson à décor de cordon digité. Le matériau utilisé reste à définir géologiquement ; la seconde a été fabriquée dans une roche proche de la serpentine et provient d'un contexte gallo-romain.

Pour la période Tène Finale/Gallo-romaine, la prospection a permis le ramassage de nombreux indices, ici aussi limités en quantité et en surface. Outre des tessons appartenant à des amphores de type Dressel vers les Sermages, des fragments de tuiles à rebords, parfois accompagnés de tessons de céramique vers les Etangs, la Bruyère, au Renard ou la Sauzée, deux sites plus conséquents, peut-être liés à de l'habitat on été retrouvés vers le Cognet et la Liègue. Le premier est installé sur le rebord d'un petit plateau dominant la Toranche. Les indices ramassés sont composés de céramique variée, en petite quantité : tessons de céramiques commune, peinte et sigillée. Le second regroupe plusieurs lieux de ramassage, au moins quatre repérés. Outre des fragments de tuiles (tegulae et imbrex), d'amphores et de vases de stockage, la présence de tessons de céramique est importante : céramique commune à cuisson réductrice et oxydante, céramique peinte, céramique sigillée et quelques éléments de verrerie. Il pourrait s’agir d’un établissement agricole, associant un habitat et plusieurs dépendances agricoles. La présence de matériel archéologique datant de cette époque se retrouve largement dans les parcelles alentours mais aussi en compagnie d’élément médiévaux indiquant sans doute une réutilisation des matériaux.

 

Le paysage médiéval de la commune Cadastre Napoléon la Lièguede Saint-Cyr-les-Vignes est celui d’un territoire fractionné en plusieurs entités, maisons fortes ou maisons nobles appartenant parfois à des seigneurs dont les possessions principales sont ailleurs. C’est aussi la présence de puissants voisins proches : la ville et le château de Sury-le-Bois, appartenant au comte de Forez (actuellement sur la commune de Valeille) comme ceux de Marclopt ; la ville et le château de Bellegarde-en-Forez ; le château de Magneu-le-Gabion. Ces anciennes maisons fortes ou maison nobles sont au nombre de trois : la Bâtie, Le Cognet et la Liègue. Nous pouvons remarquer que les deux dernières sont proche de deux sites où figurent des indices gallo-romains. La maison forte de la Liègue, propriété de la famille Mauvoisin au XIIIe s. est la plus importante et semble avoir connu plusieurs états si l'on en croit la structure fossoyée encore visible sur le cadastre Napoléon.


Vue aérienne ancienne du bourg

L’église actuelle a été reconstruite à la fin du XIXe s., l’ancienne étant considérée comme trop petite et surtout insalubre. Les châteaux de la Sauvadière ou château du Perrey ainsi que le château situé au nord du bourg actuel sont de construction relativement récente. Deux moulins installés sur la Toranche, à sa sortie des monts du Lyonnais, sont représentés sur le vieux cadastre : celui dit d'Epercieux et les moulins du Palais.

L’analyse du réseau viaire présent sur le cadastre Napoléon et du réseau en étoile fait apparaître deux anomalies routières sous la forme de deux tracés parallèles traversant le territoire de la commune, au sud-ouest. Voies médiévales, venant de Feurs en direction de Saint-Galmier et au-delà, elles ont peut-être une origine plus ancienne.

 

Bulletin n° 25, 2015