Luriecq

Luriecq


 

Aménagement de terrasse à Fils

Luriecq est une commune de montagne, installée dans les monts du Forez, dont le relief subit un fort dénivelé : 477 mètres au point le plus bas et 1101 mètres au point le plus haut. Son paysage est donc très vallonné et les parcelles cultivées y sont plutôt rares. Plusieurs sommets ou sucs parsèment la commune comme le suc du Châtelard vers Fils, le Suc Gros ou encore le Suc de Montpéroux.Pierre Cubertelle

Archéologiquement, la commune est connue pour son dolmen ou pierre Cubertelle, qui est un des rares monuments mégalithiques de ce type, encore visible dans le département de la Loire. Le Châtelard de Fils, est aussi connu pour avoir fait l’objet de quelques sondages dans les années 1960. Quelques éléments protohistoriques y ont été ramassés lors de la prospection. En 2015, des sondages effectués dans le cadre du PCR de Fabien Delrieu, avec l’aide du GRAL, ont permis de mettre en évidence des aménagements de bord de terrasse datant de la période du Néolithique moyen ou Chasséen. Des tessons de céramique, éclats de silex et haches polies ont été retrouvés à cette occasion.

Pour la période gallo-romaine, des fragments de tuiles à rebords sont signalés près du cimetière et de la gare, dans la partie est du bourg. Lors de travaux de chauffage urbain, nous avons pu constater la présence d’un fond complet appartenant à un vase en sigillée (Drag 37), pris dans une gangue de chaux, en arrière de l’église. Il était le seul élément présent de cette période dans les déblais des travaux.

Une autre présence gallo-romaine a été mise en évidence près du hameau de Triols. De la tuile à rebords en petite quantité, de la céramique commune, de la céramique grise à décor de guillochis à la roulette ainsi qu’un éclat de silex et un fragment de lame ont été ramassés.

Vue aérienne du quartier de l'égliseLa grande richesse de la commune est surtout constituée par son bâti datant des XVIe et XVIIe siècles. De l'église primitive, il ne reste rien d'apparent. L'église actuelle présente tous les signes architecturaux du XVIe siècle.La date de 1549, placée au dessus de la porte ouvrant sur le premier étage du clocher signale probablement un moment important de la vie du bâtiment : début des travaux ou sacralisation.Eléments d'architecture

L’habitat civil constitue le patrimoine le plus remarquable. Une dizaine d’habitats, situés dans le bourg conserve des traces plus ou moins importantes de ce passé : portes à accolade ; linteaux sculptés ; fenêtres à meneaux ou/et à croisée. Cette richesse est encore plus présente dans les hameaux aux alentours : maison noble de Cossanges ; domaine à Sommeriecq ; plusieurs bâtiments à Triols, à Nurols, au Bouchet  ou à Cessiecq ; le domaine de Reiriecq, sans doute fortifié à une époque ; les maisons jumelles du Crozet ; à Cros-Forêt, Crépinges, Charbonnières, Borron, le Fraisse… 

Cette densité est sans doute due à la présence très proche du bourg de Saint-Bonnet-le-Château et de l’installation de personnes issues de la petite noblesse ou de la bourgeoisie.

Au sud-est du territoire de la commune passait autrefois la grande route de Saint-Bonnet dont l’origine antique a été envisagée par plusieurs auteurs mais sans éléments de preuves évidentes.

 

Bulletin n° 18, 2008