Saint-André-le-Puy

Saint-André-le-Puy


 

Vue aérienne Saint André

 

La commune de Saint-André-le-Puy est typiquement une commune de plaine, située sur la rive droite de la Loire. Elle est traversée d’est en ouest par la rivière d’Anzieux.

Son passé archéologique est lié à la découverte au XIXe siècle, d’un trésor monétaire enfoui au lieu-dit le Villain. Il était composé de 201 pièces, se répartissant entre cinq empereurs : Dioclétien, Maximien-Hercule, Constance Chlore, Galère-Maximien et Sévère. Cette suite homogène permet de dater l’enfouissement du tout début du IVe siècle de notre ère.

La prospection de la commune, effectuée en 1999, a permis d’étoffer largement la présence humaine ancienne sur son territoire.

Les indices les plus anciens, proviennent des environs du lieu-dit le Granjeon. Ils sont composés de tessons de céramique non tournée, attribués, sous toutes réserves, à l’Age du Bronze.

Au lieu-dit les Enfers, deux sites proches ont été identifiés. Le premier contient du matériel pouvant suggérer une occupation gauloise (amphore Dressel 1, fragments de meules et tessons de céramique) et le second des éléments typiquement gallo-romains (tegulae et céramiques). Une double occupation de même type se retrouve vers les Rivières, dans des proportions différentes. Pour la période gallo-romaine figurent aussi des fragments de céramique sigillée.

La présence de fragments de tuiles à rebords, indices d’une construction, a été mise en évidence au nord-ouest de la commune, à la limite avec la commune de Marclopt et aux Rompets, en bordure de celle de Saint-Cyr-les-Vignes.

Le site gallo-romain des Gouttes contient des éléments plus variés. Outre de la tuile à rebords, de l’amphore et de la céramique commune, il a été ramassé de la céramique sigillée et métallescente. Près du Grand Sey, le même type de matériel a été retrouvé auquel nous pouvons ajouter de la céramique peinte. Plusieurs résidus métalliques, à demi sphériques, sont apparus lors des prospections. Ils sont l’indication d’un possible atelier de métallurgie.

Cadastre Napoléon, St AndréVue extérieure de l'église

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’église de Saint-André est citée en 1153, comme possession de l’abbaye d’Ainay. L’étude effectuée en 1997 par Christian le Barrier a mis en évidence dix états successifs du bâtiment. Depuis la petite église romane des origines, les étapes importantes identifiées sont : les états IV et VI où la nef est rallongée d’une travée en façade et de deux travées vers le chœur et l’état VIII où les bras du transept sont construits au niveau de la troisième travée. Une litte funéraire, associée aux seigneurs de la Liègue (St-Cyr-les-Vignes), a été retrouvée lors des travaux de réfection intérieure. Une croix, datant du XVIe siècle, très restaurée, figure au devant de la façade.

Le passé de la commune semble lié au passage d’une voie ancienne, que l’on retrouve au XIVe siècle sous le nom de viam Lyoneysa ou viam lugdunensem. Elle apparaît, en partie, sur le cadastre de 1828 dans un tracé un peu moins rectiligne que la route actuelle. L’habitat de la commune sur ce cadastre ancien se concentre autour des lieux Saint André et le Puy. Quelques belles constructions, principalement du XIXe siècles sont visibles.

Bulletin n° 10, 1999