Marclopt

Marclopt


 

 Sarcophage de Titus Audax Marclopt est située sur la rive droite de la Loire. Son territoire, très allongé dans le sens est/ouest, est limité dans cette dernière direction par un méandre de la Loire. Son relief se partage entre une terrasse alluviale ancienne et une plaine alluviale occupée par des chambons. Cette partie du territoire conserve des traces des divagations du fleuve ; on devine dans les ondulations du relief d’anciens chenaux ou bras du fleuve.La seconde caractéristique, évidente sur le cadastre ancien, est la présence très importante des étangs qui occupent le quart de la surface de la section B des Martinons (à l’est de la commune).
  Tous ces éléments géomorphologiques ne sont pas sans influence sur son archéologie et sur les résultats des prospections.

  La commune était déjà connue archéologiquement par la présence d’un des rares sarcophages monumentaux antiques du département. Il est daté du IIe siècle de notre ère. A Tassin, la plaque funéraire en bronze de Julius Lucanus a été découverte accompagnée du matériel céramique gallo-romain. Au sud de l’église, parmi des sépultures (mérovingiennes ?) une fosse contenant des céramiques gallo-romaines a découverte lors de travaux.

  La présence d’indices archéologiques isolés (silex, céramique grossière, fragments de tuiles à rebords,Nucléus tessons de céramique) dans la plaine alluviale n’est pas rare. Il semble que les crues aient tenu un rôle non négligeable dans cet apport d’indices archéologiques. Néanmoins, trois zones où la densité de matériel est importante ont été localisées : une première comportant des indices gallo-romains (tuiles à rebords, céramique commune), une zone avec présence de matériel attribuable à l’Age du Bronze (lithique et céramique non tournée) et une zone contenant des éléments médiévaux, située au pied du bourg (céramique).

  Au nord de la commune, en bordure de la balme qui domine cette plaine une parcelle contient des éléments assez hétéroclites : Néolithique et Age du Bronze (nucléus, fragments de lame et céramique à décor peigné), Gallo-romain en petite quantité (tuiles àTessons de céramique protohistorique rebords, fragment de tubuli d’hypocauste, céramique commune et sigillée).

  Des indices d’occupation gallo-romaine (tuiles à rebords et céramique commune) ont été ramassés à l’est du bourg médiéval, venant confirmer des trouvailles faites vers 1970 au sein même de l’enceinte fortifiée. Dans une autre parcelle, situé plus au nord, a été ramassé une quantité anormale de fragment de verrerie antique accompagné de céramiques et de tuiles à rebords. La photo aérienne montre à cet endroit, plusieurs structures (bâtiments ?) et plusieurs fosses.

  A l’est de la commune vers les lieux-dits Chatelard et Chantagret quatre parcelles distinctes ont été localisées contenant respectivement : des indices de l’Age du Bronze (céramique non tournée et matériel lithique), des indices de la période de la Tène Finale (amphores de type Dressel 1 et céramique), des indices gallo-romains (fragments de tuiles à rebords pour une parcelle et tuiles à rebords accompagnées de céramique commune et céramique sigillée pour l’autre).

Chapiteau du choeur

Abside de l'église dédiée à saint Martin  

Pour la période médiévale, une recherche en archive a permis de mieux connaître l’ancienne maison forte, aujourd’hui détruite. Une étude du bourg ancien fortifié et de l’Armorial de Revel a été effectuée ainsi qu’une étude sur l’église dédiée à Saint-Martin. La partie la plus remarquable de cet édifice est son chœur, daté des XIe/XIIe siècles dont l’abside est en cul de four à trois arcatures. Les arcs retombent sur des chapiteaux décorés.

 

Bulletin n° 16, 2006