Rivas

Rivas


 

Vue aérienne du bourg de Rivas  La commune de Rivas est située sur la rive droite de la Loire, en bordure du fleuve. L’essentiel de son territoire est installé dans le lit majeur. Seule l’extrémité est occupe une position un peu plus élevée sur les contreforts de la terrasse ancienne.

  Aucune découverte archéologique n’était connue sur ce territoire.

  La prospection systématique effectuée par le GRAL a mis en évidence un potentiel très intéressant, malgré une surface de prospection réduite, dans un contexte de zone inondable et d’exploitation de la pointe ouest par des gravières.

  Les indices les plus anciens ont été trouvés près du lieu-dit Le Lac. Il s’agissait de tessons de céramique non tournée, érodés et peu exploitables. Ces ramassages sont des indices d’un site protohistorique. Son existence fut, par la suite, confirmée par des sondages au lieu-dit La Roche. Ils mirent en évidence une occupation du Néolithique Chasséen et de l’Age du Bronze. Une seconde intervention sous la forme d’un diagnostic de l’Inrap, près de Tempier, confirma la présence diffuse de tessons du Néolithique et des indices d’une occupation de l’Age du Bronze datée par des tessons de céramique.

Silex (dessin V. Georges)  Les autres indices datent de la période gallo-romaine. Près du Crozet, il a été ramassé des fragments de tuiles à rebords en quantité importante, des morceaux de tubuli d’hypocauste, des éléments de maçonnerie (chaux + pierres), de la céramique commune, peinte et sigillée. La densité et la présence de matériaux de construction inciteraient à croire à l’implantation d’un petit habitat. Malheureusement, un lotissement est venir recouvrir l’ensemble sans que l’on puisse en apprendre plus.

  Quelques fragments de tuiles et d’amphores proviennent d’un creusement Croix des Mariniersde fondation près de La Cote. L’absence de terre cultivée aux alentours ne permet pas de confirmer une occupation.

  Près du Lac, sur une surface étendue, il a été récolté : des fragments de tuiles à rebords ; des fragments d’amphores ; des fragments de meule à bras ; de la céramique commune, peinte, métallescente, à paroi fine, grise décorée, à pâte blanche et sigillée. La datation de cette dernière couvre les deux premiers siècles de notre ère. La présence d’un habitat est possible.

  Près de La Vorzillière, les indices sont moins abondants. Ils ont été retrouvés en bordure de la parcelle sans possibilité de poursuivre au-delà. Le matériel est composé de : fragments de tuiles à rebords ; fragments d’amphores ; morceau de meule à bras ; céramique commune et sigillée. Cette dernière, en petite quantité et de petite taille semble indiquer une datation du Ier siècle de notre ère.

  Sous L’Hermitage, des fragments de tuiles à rebords ont été trouvés en plusieurs points, jusque dans le pavage du chemin sans qu’une origine précise ait été trouvée.

  Au Moyen-Age, Rivas était une petite seigneurie donnée par le comte de Forez à son banquier Guillaume du Verney. Il existait un petit prieuré cité en 1225. Nous ignorons si l’église dédiée à saint Blaise était commune à la paroisse et aux moines. Le village est situé en bordure du fleuve près duquel se trouve une croix, dite croix des Mariniers, datant de 1515 et ornée de quatre personnages.

  Il y avait sur la commune un point de franchissement du fleuve, désigné sous le nom du Port, en aval du pont actuel. Il existait aussi un ouvrage d’art portant le nom de pont de Rivas bien que situé entre les communes de Veauche et Veauchette. Cité dans deux actes de la fin du XIIIe siècle, il n’apparaît plus ensuite. Redécouvert dans les années 1970, il fut détruit complètement.

 

Bulletin n° 9, 1998