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Groupe de Recherches Archéologiques de la Loire
Maison Passé-Présent
8 rue Desimiane de Montchal
42170 Saint-Just Saint-Rambert

Bellegarde en Forez


 Mise à jour le 20/01/2025

Vue aérienne de l'ensemble, constitué en 3 pôles La commune de Bellegarde en Forez est située sur la rive droite de la Loire. Son territoire se répartit sur la plaine et sur les premiers contreforts des Monts du Lyonnais, en proportion d’un tiers pour la partie plaine et de deux tiers pour la partie montagne.

Nos prospections se sont déroulées principalement dans l'ouest de la commune, constitué par la plaine et les piedmonts. Notre passage dans les quelques parcelles cultivées du relief s’est révélé infructueux.
Quelques éléments lithiques isolés ont été ramassés entre les lieux-dits les Varennes et la Veange. Nous avons notamment trouvé une pointe de flèche en silex rosé, malheureusement cassée. La faible densité de ces indices ne permet pas de situer un éventuel site.

Des fouilles ont été effectuées au préalable de l'extension de la carrière de Ruffy (Lemaitre, Eveha, 2016). Des éléments datant de la période de la Tène ont été dégagés : fosse avec céramiques et petits bâtiments sur poteaux (Adam, Lemaitre, 2017). La précédente campagne à mis au jour une remarquable nécropole de la fin de l'Antiquité Tardive et du Haut-Moyen-Äge : 70 tombes réparties en 4/5 rangées et orientés E-O ont été dégagées.

L’essentiel du mobilier archéologique ramassé date de l'époque gallo-romaine. La plupart des ramassages effectués sont limités : vers Les Vernes, de la tuile à rebords et de la céramique commune ; à La Vaure de la tuile à rebords ; encore de la tuile à rebords mais accompagnée de céramique commune variée (écuelle, vase ovoïde, vase de stockage, fragments d’amphores et un fragment de céramique sigillée) dans deux zones proches l’une de l’autre, situées à l’ouest ; de la tuile à rebord, un fragment possible d’amphore de type Haltern 70, de la céramique commune et peinte au nord-ouest du territoire. Au lieu-dit le Ceriset, les éléments récoltés indiquent par leur variété et par leur densité la présence probable d'un habitat : fragments de tuiles à rebord ; tubuli d’hypocauste ; tessons d’amphores, fragments de céramique commune et de céramique sigillée lisse Pointe de flèche en silexet à décors. Ces dernières ont permis d'avancer une datation de la fin du Ier siècle et du début du IIe siècle de notre ère pour l’occupation de ce site.

Le village et l'ancienne forteresse médiévale sont bâtis à la sortie d’un défilé aux versants pentus, au fond duquel coule la rivière d’Anzieux. Cette vallée a été vraisemblablement un cheminement naturel pour traverser la montagne en direction des vallées Saône/Rhône, et de Lyon. Cette position stratégique fait du chatel de Bellegarda, cité en 1260, un des verrous du Forez. Bellegarde est un village bipolaire comme l’a représenté Guillaume Revel dans son Armorial datant de 1450. D’un côté le bourg castral et de l’autre un autre groupement d’habitats, autour de l’église. Le bourg castral est installé à la sortie de la vallée ; il est en forme Cadastre Napoléon du Châteaud’éventail et la partie haute est occupée par le château flanqué d’un donjon carré, tandis que la partie basse est occupée par des habitations. L’enceinte suit la pente et son parcours est rythmé par une succession d’échauguettes en bois et de tours rondes. Une tour rectangulaire, précédée d’un pont-levis, constitue l’entrée de la forteresse. Au XIXe siècle, l’ensemble clos était encore occupé par de nombreux habitats, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. L’Armorial de Revel est difficile à interpréter car la physionomie des lieux a beaucoup changé. Au XVIe siècle, le château fut reconstruit dans la partie basse du bourg, au détriment des habitats et d’une partie des remparts.

Le nombre de bâtiments autour de l’église est limité. Cet édifice paraît avoir connu de nombreuses vicissitudes et l’église dessinée en 1450 ne se retrouve pas dans les descriptions ou plans anciens, encore moins dans le bâtiment actuel. Hormis une porte portant la date de 1656, attribuée à la maison de Javogues, aucun édifice ancien n’a été répertorié. Aux deux pôles cités, il faut en rajouter un troisième, situé au pied du relief, au carrefour de la voie appeléePhoto ancienne du Château viam Lioneysa et d’un itinéraire nord-sud. Ce lieu est connu sous le nom des Forges ou des Farges. Cet ensemble à trois centres de vie bien distincts (le château, l’église et le carrefour) forme une particularité de la commune.

De l’autre côté de la vallée, sur le relief face à l’ensemble castral, se trouve la petite chapelle de Saint-Pierre-de-Montmain. Citée en 1343, il s’agit d’un édifice rustique, assez bas de toit. Il existait sur ce relief, selon plusieurs auteurs, une tour (de guet ?).

 Il faut aussi signaler la présence de plusieurs tuileries du XIXe siècle sur le cadastre Napoléon. Elles sont situées au pied du château pour l’une et dans la vallée du Claveau pour les autres. Quelques vestiges de bâtiments sont encore visibles.

 

Bulletin n° 16, 2006

 

Montrond-les-Bains

 


 Mise à jour le 30/01/2025

Vue aérienne du château de Montrond La commune de Montrond-les-Bains est située sur la rive droite de la Loire, en bordure du fleuve. Une petite enclave se trouve sur l’autre rive ; elle porte le nom révélateur du Port. La géographie de la commune est composée d’une plaine alluviale comprise dans un méandre du fleuve. Elle forme quasiment une île, car la Coise la sépare presque entièrement de la terrasse, jusqu’à son confluent avec la Loire. La terrasse ancienne constitue la seconde composante du relief. Elle a tendance à remonter vers l’est. Le Mont Rond, émergence basaltique sur laquelle le château est construit, forme une curiosité géologique.

 C’est en 1991, qu’un bracelet en « pierre » daté du Néolithique a été retrouvé sur l’emplacement du  cimetière. C’est un ramassage isolé. Deux monnaies romaines en argent, sont indiquées comme découvertes au château.

Les prospections du GRAL ont été limitées par l’urbanisation importante de la terrasse. Quelques éléments lithiques, ramassés autour de Meylieu et près du château, indiquent, pour les parcelles prospectées, une fréquentation ancienne mais pas une réelle installation.

  Dans le lit majeur du fleuve, souvent riches en installations antiques, les ramassages se sont limités à des éléments isolés, souvent roulés par les eaux du fleuve. Des témoignages indiquent la découverte de quelques éléments liés la plupart du temps à une activité de moulinage.

Cadastre Napoléon de Montrond La période gallo-romaine est mieux représentée. Près du château, des fragments de tuile à rebords, des tessons d’amphore et de la céramique commune et sigillée ont été ramassés. Depuis, cette installation a été confirmée par des diagnostics de l’Inrap, dont un, vers le lieu-dit Le Vincent. (Ackx, 2010). Une fosse et un fossé antique ont été fouillés ainsi qu'un niveau de sol, un silo et un fossé médiéval. Deux autres gisements ont été localisés autour de Meylieu. Sur le premier, les ramassages se limitent à des fragments de tuiles à rebords. Le second contient en plus des éléments de meule à bras en basalte et quelques tessons de céramique commune. Le même type de matériel, auquel on peut rajouter des tessons d’amphore provient de deux parcelles situées près de Grange-Neuve. Au sud-est de la commune, au pied du petit relief qui monte vers Bellegarde-en-Forez, la variété des céramiques et notamment la présence de sigillée permet de supposer la présence d’un habitat gallo-romain.

Montrond-les-Bains est connu comme site thermal et l’on connaît le goût des romains pour les plaisirs de l’eau. Mais, à ce jour, rien n’indique une quelconque utilisation de la source à cette période : aucun élément de thermes publiques ou privées n’ont été signalés ; la source actuelle est le résultat d’un forage récent.

Deux édifices excavés sur solins, seize bâtiments sur poteaux et un ensemble mixte ont été fouillés dans la zone industrielle des Bergères. D'autres alignements de poteaux, des fossés et des fosses ont aussi été retrouvé. Le site a été interprété comme un habitat de la période mérovingienne - début carolingienne (Poirot, Archéodunum, 2019).

A l’époque médiévale, le territoire de la commune actuelle couvrait deux centres de vies. Le premier était groupé autour du château et de la chapelle devenue ensuite l’église ; le second se trouvait autour de l’église de Meylieu.

Il est difficile de passer par Montrond et de ne pas remarquer le château qui, malgré les années et les vicissitudes du temps, reste une forteresse impressionnante. Cité dès 1202, il était propriété des comtes de Forez. Cent ans plus tard, le château, tous les biens et les avantages qui lui étaient liés furent échangés à la famille Saint-Germain contre les droits qu’ils avaient à Saint-Germain-Laval. De forme trapézoïdale, le bâtiment Carte postale anciennepossède une tour à chaque angle. Celle située à l’angle sud-est est la tour maîtresse ou donjon. Hormis la façade sud, les trois autres sont encore présentes mais il manque une grande partie des murs intérieurs.

L’église de Montrond, dédiée à saint Roch, a été rénovée récemment. La partie la plus ancienne parait être le chœur, mais l’essentiel du bâtiment date des XVe et XVIe siècles. A l’origine, simple chapelle du château, elle dépendait de l’église de Meylieu.

Le petit village de Meylieu, au sud de la commune, se situe en bordure de la terrasse ancienne. Point central  de la vie à l’époque médiévale, il ne reste pas grand-chose de ce passé : quelques pierres en remploi ; un bâtiment appelé le Château dont on ne connaît pas l’époque de construction ; une petite église, dédiée à saint Pierre, citée dès le XIe siècle ; un fût de croix sur lequel figure un personnage tenant dans ses mains un objet (saint Pierre tenant les clés du Paradis ?).

 

Bulletin n° 7, 1997
Bulletin n° 20, 2010

 

Voeux 2025

Toute l'équipe du GRAL vous présente ses meilleurs voeux pour cette nouvelle année.

En 2025, nous espérons que notre groupe et nos activités vous apporterons toute la satifaction recherchée et que nous resterons liés par notre passion commune.

 

 

 

Nouveautés :


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Veauche


Mise à jour le 17/08/2024

La commune de Veauche est essentiellement une commune de plaine, bordée à l’ouest par la partie concave d’un méandre de la Loire et à l’est par le Volvon, un affluent de la Coise. La densité de l’urbanisation et le peu de terrains labourés ont singulièrement limité les prospections.

Fouilles Archéodunum, base de mursAu niveau archéologique, seuls quelques fragments de tuiles à rebords isolés avaient été ramassés près de la rivière Volvon. Des fouilles archéologiques pratiquées en 2010 (T. Argant, Archéodunum, 2011) ont montré l’intense fréquentation et occupation des lieux à travers le temps : tout d’abord par le ramassage d’un petit ensemble lithique datant de la préhistoire ou de la période l’Epipaléolithique/Mésolithique montrant ainsi une fréquentation du territoire à cette période ; la découverte d’un ensemble de fossés drainant datant du second Age du Fer indiquant une mise en valeur des terres à la période gauloise ; il y a ensuite un court abandon au cours du Ier siècle avant J.-C. Les structures antiques sont installées près d'un ancien chenal du Volvon. On y note la présence d’une possible installation hydraulique (moulin : crapaudine + meule ?) au sein d'un enclos et de bâtiments adjacents et d’un puits, le tout mal conservé mais qui semble abandonné à la fin du IIe s. de notre ère ; les occupations se déplacent sur le point haut où il a été retrouvé deux fours à céramique, de la période médiévale et datés du Xe s. entrant peut être dans la mouvance des ateliers de Saint-Bonnet-les-Oules ; un autre bâtiment datant des XIII/XIVe s. ainsi que les probables bases d’un pigeonnier moderne ont été découvert lors de ces travaux.

Cadastre Napoléon du bourg ancienL’enceinte médiévale de Veauche, telle que nous pouvons la percevoir à l’aide du cadastre ancien, apparaît comme occupant une surface assez réduite ; elle possède une forme ovoïde. Seule, ce qui paraît être une tour, en parcelle 426 y apparaît, De l'ensemble de l'enceinte, il ne reste que quelques bases de murs dont l’origine est discutable et celle d’une tour, visible en contrebas du pont enjambant la route moderne de Veauchette. La création de cette voirie est vraisemblablement à l’origine de la disparition de la partie nord de la fortification. A l’intérieur de la fortification, outre l’église dont la partie la plus ancienne date des environs de l’an mille se trouvaient les bâtiments du prieuré, établissement supprimé au milieu du XVe s., ainsi que le château ou la maison forte. Les premiers occupants connus portaient le nom du lieu, à moins que ce ne soit eux qui lui ont laissé le leur au bourg.

Cadastre ancien, Aux PlacesLe cadastre ancien de la commune garde dans ses planches, l'image d'un petit ensemble fossoyé situé vers le lieu-dit Aux Places. A quoi correspond cette petite parcelle entourée d'eau : une ancienne motte féodale ? Un pigeonnier moderne ?

Portail de l'église de VeaucheL’église de Veauche est formée de deux grandes époques : la façade et les deux premières travées datent des X/XIe s. ; les deux autres travées ainsi que le chœur ont été rebâtis au XVIe s. La façade présente un tympan en appareil réticulé, sous une arcature en plein cintre. Deux chapiteaux ornés d’entrelacs, posés sur des colonnes galbées soutiennent l’archivolte. Les arcatures des premières travées sont de même conception ainsi que l’iconographie des chapiteaux, hormis sur un chapiteau de la première arcature où figurent un quadrupède de profil et un oiseau aux ailes déployées, tenant un animal dans ses serres.Chapiteaux de l'église de l'an mille

 

 

La partie datant du XVIe s., entre dans le pur style du gothique forézien ; elle présente quelques sculptures intéressantes comme un chien avec des mains et des pieds humains, un joli petit diable, un singe agrippé à une croisée d’ogive ou encore un joueur de flûte semblant avoir égaré son instrument.

Nous signalerons aussi deux croix d'une certaine ancienneté. La première est installée au dessus de la vieille fontaine de la Chana et la seconde se trouve en bordure de l’ancien chemin traversant la commune du nord au sud dont le fût est sculpté d’une représentation de saint Jacques ; il est reconnaissable à son chapeau et son bâton de pélerin.

Bulletin n° 12, 2001

Fouilles Archéodunum, Bulletin n° 27, 2017

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