Saint-Galmier
Saint-Galmier
Le territoire de Saint-Galmier se situe à cheval sur la partie est de la plaine du Forez et sur les premiers contreforts des Monts du Forez. Son réseau hydrographique est composé de trois cours d’eau. Le premier, un petit ruisseau nommé le Vérut, prend sa source au nord et se jette dans la rivière La Coise, à la limite sud de la commune. Ces deux cours d’eau ont profondément entamé le relief et formé des vallées escarpées. La Coise, dont le débit est plus important, a créé une petite plaine alluviale. Elle reçoit, à la limite ouest de la commune l’apport d’une autre rivière, le Volvon.
Les découvertes faites au XIXe siècle sont nombreuses et importantes. Il s’agit tout d’abord de thermes privés gallo-romains qui ont été fouillés en grande partie, six pièces furent dégagées. Elles ne laissent aucun doute sur l’utilisation du bâtiment : le caldarium (pièce chaude) et le tepidarium (pièce tiède) ont été identifiés. Les fonctions des quatre autres pièces sont plus sujettes à discussion. Le matériel monétaire ramassé couvre la période du milieu du IIe siècle au milieu du IVe siècle. Ces thermes se trouvaient près de la source d’eau minérale, aujourd’hui sous les terrains de l’entreprise exploitante de la source.
La seconde trouvaille a été faite au lieu-dit La Pépinière, au nord de la ville, lors de la construction d’une route. Une partie d’un bâtiment à l’usage mal défini a été mis au jour : murs divers, pièce avec une cuve rectangulaire, pièce sur voûte en briques, canal bâti en tuiles à rebords et imbrex. Une datation du milieu du IIIe siècle a été avancée pour ce site.
D’autres signalisations ou témoignages recueillis reviennent régulièrement dans les textes. Ils parlent de colonnes en marbre et chapiteaux corinthiens, de tronçons d’aqueducs, de statue d’un dieu assis ou encore de céramiques étrusques et urnes cinéraires. Malheureusement, les localisations de ces découvertes restent très vagues et les objets décrits sont perdus, ne permettant plus de vérifier la réalité de ces données.
Les prospections systématiques du GRAL ont permis la découverte de 14 nouveaux sites potentiels. Si quantitativement, le résultat est très intéressant puisqu’il confirme une occupation intensive du territoire de la commune, qualitativement le matériel ramassé est assez pauvre. Il se limite à de la tuile à rebords accompagnée parfois d’amphore ou de céramique commune, exceptionnellement de fragments de meules à bras. Classés en fonction du type de mobilier récolté sur chacun, ces gisements se répartissent ainsi : 1 site comportant du mobilier lithique sous forme d’éclats ; 5 sites contenant uniquement de la tuile à rebords ; 5 sites avec de la tuile à rebords associée avec de la céramique commune ; 2 sites avec de la tuile à rebords associée à des fragments d’amphore. Géographiquement 5 sites se situent en bordure de la rivière Coise à la limite sud de la commune ; 6 sites dans la partie plaine et 3 sites sont installés sur le relief à l’est.
Quatre pôles importants caractérisent la période médiévale à Saint-Galmier :
- La maison forte du Vernet, en partie conservée, située au nord de la ville, sur les premières pentes du relief. La plus ancienne mention de ce bâtiment, date de 1317. Elle est vraisemblablement le point d’origine de la famille du Verney qui figure en bonne place dans l’histoire du Forez.
- Le manoir de Teillères, acheté par le comte de Forez en 1340 et pour lequel il fit exécuter de nombreux travaux. Il devint un lieu de villégiature apprécié des comtesses du Forez. Guillaume Revel le représenta dans son Armorial en1450. Il subsiste une grande partie du bâtiment.
- Le pont Gavet, mentionné en 1381, est une construction à deux arches dissymétriques formant un dos d’âne et un angle en son milieu. Il est flanqué d’un éperon en amont et en aval. Il reste un des rares survivants des ponts de cette période dans le département de la Loire.
- Le bourg médiéval est enfermé dans son enceinte, construite vers la fin du XIVe siècle et dont il subsiste quelques éléments en élévation. Il est dominé par le château des comtes de Forez et par l’église. L’habitat de cette période et des suivantes est remarquablement conservé bien que la plupart des maisons aient connus de nombreux remaniements. Trois styles architecturaux peuvent être mis en exergue : le XVe, le XVIe et le XVIIe siècles. Le style Renaissance y est particulièrement riche et développé.
Une étude du cadastre Napoléon et des chemins de la commune a mis en évidence le rôle important de carrefour que constituait Saint-Galmier. Un itinéraire, situé au nord de la commune, a particulièrement attiré notre attention : il se dirigeait à l’est vers Lyon et à l’ouest vers Montbrison, il pourrait appartenir à un réseau secondaire antique.
Bulletin n° 10, 1999
Bulletin n° 11, 2000