Marcoux
Marcoux
Le village de Marcoux est installé sur le flanc ouest de la plaine du Forez. Il fait partie des communes dont le territoire se situe à cheval sur la plaine et sur les Monts du Forez. La composante de plaine est cantonnée à la seule extrémité est. Le relief devient ensuite escarpé et on atteint un plateau où sont établis les deux hameaux de La Bruyère et d’Ecullieux. Il est bordé au nord-ouest par la profonde vallée du Lignon et par celle du ruisseau de Barras ; au sud et à l’ouest par le ruisseau de Drugent. Ces cours d’eau forment les limites communales. Le ruisseau de Barras et le Drugent prennent naissance à peu de distance. C’est entre les deux sources que le passage est le plus aisé et quel’on retrouve le Col de la Pelletièrequi constitue un passage obligé pour ceux qui désirent atteindre Saint-Bonnet-le-Courreau. Dans ce relief, Montaubourg constitue la particularité géologiquede la commune. Il s’agit d’un ancien volcan appartenant aux plus vieilles manifestations volcaniques d’Europe.
Les découvertes archéologiques anciennes sur la commune de Marcoux étaient limitées à des ramassages de tuiles à rebords, non documentés et non localisés avec précision. Une chapelle dédiée à saint Antoine et un cimetière sont signalés par les chercheurs du XIXe siècle. Les datations varient avec les auteurs.
Cette relative pauvreté archéologique a été confirmée par les prospections et seulement trois zones nouvelles contenant des indices archéologiques furent découvertes. La première, vers le lieu-dit Les Grandes Rases où de la tuile à rebords a été ramassée en bordure de parcelle. Le second, sur un petit plateau vers Prélion où les fragments de tuiles à rebords étaient accompagnés de quelques tessons de céramique. Le troisième, sur le vaste plateau où se trouvent les hameaux d’Eculieux et de La Bruyère. Le matériel, plus diversifié, avec notamment quelques tessons de céramique sigillée, permet d’envisager la présence d’un habitat rural.
Sur la colline de Segotier, un ensemble de terrasses ont été aménagées autour d’un bloc granitique. Au sommet, parmi plusieurs cupules d’origine naturelle, l’une d’entre elle semble avoir une origine anthropique. L’utilisation et la datation n’ont pu être définies.
Il ne reste pas grand-chose de la maison forte de village abandonnée sans doute au profit du château de Gouttelas, ainsi que de l’église reconstruite en grande partie au XIXe siècle. Les constructions du XVIe siècle, croix et habitats, sont relativement nombreuses et bien conservées. Un souterrain situé sous une maison du bourg a été répertorié. Il est composé d’une salle d’où partent deux galeries aujourd’hui murées. Quelques éléments artisanaux/industriels datant des XVIII/XIXe siècles ont été localisés, notamment quelques tuileries dans le prolongement de celles déjà inventoriées sur la commune de Marcilly-le-Châtel ainsi qu’un four à chaux. Aucune de ces structures ne sont parvenues intactes jusqu’à nous.
Bulletin n° 23, 2013 (à paraître)