Montrond-les-Bains
Montrond-les-Bains
La commune de Montrond-les-Bains est située sur la rive droite de la Loire, en bordure du fleuve. Une petite enclave se trouve sur l’autre rive ; elle porte le nom révélateur du Port. La géographie de la commune est composée d’une plaine alluviale comprise dans un méandre du fleuve. Elle forme quasiment une île, car la Coise la sépare presque entièrement de la terrasse, jusqu’à son confluent avec la Loire. La terrasse ancienne constitue la seconde composante du relief. Elle a tendance à remonter vers l’est. Le Mont Rond, émergence basaltique sur laquelle le château est construit, forme une curiosité géologique.
C’est en 1991, qu’un bracelet en « pierre » daté du Néolithique a été retrouvé sur l’emplacement du cimetière. C’est un ramassage isolé. Deux monnaies romaines en argent, sont indiquées comme découvertes au château.
Les prospections du GRAL ont été limitées par l’urbanisation importante de la terrasse. Quelques éléments lithiques, ramassés autour de Meylieu et près du château, indiquent, pour les parcelles prospectées, une fréquentation ancienne mais pas une réelle installation.
Dans le lit majeur du fleuve, souvent riches en installations antiques, les ramassages se sont limités à des éléments isolés, souvent roulés par les eaux du fleuve. Des témoignages indiquent la découverte de quelques éléments liés la plupart du temps à une activité de moulinage.
La période gallo-romaine est mieux représentée. Près du château, des fragments de tuile à rebords, des tessons d’amphore et de la céramique commune et sigillée ont été ramassés. Depuis, cette installation a été confirmée par des diagnostics de l’Inrap. Deux autres gisements ont été localisés autour de Meylieu. Sur le premier, les ramassages se limitent à des fragments de tuiles à rebords. Le second contient en plus des éléments de meule à bras en basalte et quelques tessons de céramique commune. Le même type de matériel, auquel on peut rajouter des tessons d’amphore provient de deux parcelles situées près de Grange-Neuve. Au sud-est de la commune, au pied du petit relief qui monte vers Bellegarde-en-Forez, la variété des céramiques et notamment la présence de sigillée permet de supposer la présence d’un habitat gallo-romain.
Montrond-les-Bains est connu comme site thermal et l’on connaît le goût des romains pour les plaisirs de l’eau. Mais, à ce jour, rien n’indique une quelconque utilisation de la source à cette période : aucun élément de thermes publiques ou privées n’ont été signalés ; la source actuelle est le résultat d’un forage récent.
A l’époque médiévale, le territoire de la commune actuelle couvrait deux centres de vies. Le premier était groupé autour du château et de la chapelle devenue ensuite l’église ; le second se trouvait autour de l’église de Meylieu.
Il est difficile de passer par Montrond et de ne pas remarquer le château qui, malgré les années et les vicissitudes du temps, reste une forteresse impressionnante. Cité dès 1202, il était propriété des comtes de Forez. Cent ans plus tard, le château, tous les biens et les avantages qui lui étaient liés furent échangés à la famille Saint-Germain contre les droits qu’ils avaient à Saint-Germain-Laval. De forme trapézoïdale, le bâtiment possède une tour à chaque angle. Celle située à l’angle sud-est est la tour maîtresse ou donjon. Hormis la façade sud, les trois autres sont encore présentes mais il manque une grande partie des murs intérieurs.
L’église de Montrond, dédiée à saint Roch, a été rénovée récemment. La partie la plus ancienne parait être le chœur, mais l’essentiel du bâtiment date des XVe et XVIe siècles. A l’origine, simple chapelle du château, elle dépendait de l’église de Meylieu.
Le petit village de Meylieu, au sud de la commune, se situe en bordure de la terrasse ancienne. Point central de la vie à l’époque médiévale, il ne reste pas grand-chose de ce passé : quelques pierres en remploi ; un bâtiment appelé le Château dont on ne connaît pas l’époque de construction ; une petite église, dédiée à saint Pierre, citée dès le XIe siècle ; un fût de croix sur lequel figure un personnage tenant dans ses mains un objet (saint Pierre tenant les clés du Paradis ?).
Bulletin n° 7, 1997
Bulletin n° 20, 2010